Les chefs d’état-major des armées des pays membres de la Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC) ont décidé du retrait progressif du M23 des zones occupées en province du Nord-Kivu.
Cette décision est ressortie de leur rencontre de Nairobi, capitale du Kenya, tenue le 09 Février. Selon le communiqué officiel qui a sanctionné cette réunion, les espaces libérés seront momentanément contrôlés par les forces kenyanes, sud-soudanaises, ougandaises et burundaises.
Commentant cette énième annonce sur le retrait de la coalition M23-RDF, le Professeur Kamate Mbuyiro pense que le déploiement des forces supplémentaires de l’EAC ne donne aucun espoir pour la pacification du Nord-Kivu en particulier et de l’Est de la RDC en général.
« Nous placer dans l’East African Community, c’était un mauvais choix. Elle nous fait amener l’armée kényane qui n’est pas au front. Comme si cela ne suffisait pas, on nous amène les forces sud-soudanaises, … ça n’aura aucun impact. Au contraire, notre situation va s’empirer. Nous allons passer des communiqués à communiqués et il n’y aura pas de solutions. Seules les FARDC pourront y mettre fin », analyse cet enseignant à l’Université de Kinshasa.
Plusieurs entités des territoires de Rusthuru, Nyiragongo et Masisi se trouvent sous occupation de la Coalition M23-RDF, depuis juin 2022.
Roger Mulyata
Je confirme la thèse en disant que si on a en plus la supervision de l’Angola, cela prouve à suffisance combien y a crise de confiance avec l’EAC … Nous n’avons jamais compris l’empressement à adhérer dans cette communauté et par la suite signer les accords économique sans que l’assemblée nationale et sénat ne soient impliqués. Suivi de l’appel voilé de cette force qui pèse sur notre budget alors que y a pas de fruits sur terrain. Signalons que cette forme de zone tampon n’arrange nullement la population. Pour ne pas dire que c’est un forcing