Les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) et la rébellion du Mouvement du 23 Mars (M23) soutenue par le Rwanda, observent depuis vendredi 5 juillet 2024 une trêve humanitaire en province du Nord-Kivu, dans l’Est de la RDC.

Dans une interview accordée à la presse, lundi 8 juillet 2024, le président de la société civile de Goma souhaite que cette trêve soit une opportunité d’arrêt total des combats sur différentes lignes de front et le retrait des militaires rwandais déployés sur le sol congolais. A en croire Marion Ngavo, le retrait du Rwanda pourra ensuite permettre au Gouvernement de la République Démocratique du Congo d’entamer le processus diplomatique visant à mettre fin à la guerre du M23.

« La société civile pense qu’il faudrait au moins trois alternatives. La première c’est d’imposer l’arrêt des combats aux FARDC, Wazalendo mais aussi aux rebelles. S’il y a arrêt des combats, la population peut rentrer. Deuxième alternative c’est le retrait immédiat des militaires RDF du territoire congolais. Pendant ce temps, la diplomatie pourra agir. Que cette trêve humanitaire soit donc transformée en cessation totale des hostilités. La dernière alternative c’est de redéfinir le contrat qu’il y a entre l’UPDF de l’Ouganda et les FARDC. Parce qu’il y a contradiction. Au sud, l’Ouganda aide le M23 et dans le grand nord, le même Ouganda à travers son armée appuie les FARDC », fait-il savoir.

La trêve humanitaire a été voulue par les Etats-Unis d’Amérique (USA), dans le but de faciliter le retour des déplacés dans leurs milieux et l’accès des humanitaires dans les zones d’intervention au Nord-Kivu.

Mumbere Patrick Syaluha