Le Ministre congolais de la Justice, Constant Mutamba a ordonné la libération, lundi dernier de plus de mille détenus de la prison de Makala à Kinshasa, dans le cadre du désengorgement de cette maison pénitentiaire. En réaction, le Réseau pour les Droits de l’Homme (REDHO) plaide pour l’extension de l’opération à travers le territoire national.

Maitre Muhindo Wasivinywa, coordinateur de cette organisation de défense des droits humains fait savoir que la plupart des prisons en RDC, sont débordées par le nombre des détenus qui dépasse leur capacité d’accueil.

Il soulève le cas de la prison centrale de Butembo, dans laquelle les conditions de détention sont décriées par la société civile locale. Avec une capacité de moins de 200 personnes, cette maison carcérale en compte aujourd’hui plus de 1300, dont 31 femmes.

Selon cet activiste des droits humains, la concentration des personnes souvent à la base des maladies des main sales devrait attirer l’attention du Ministre de la Justice.

« Il y a beaucoup de détenus qui souffrent à la prison compte tenu de l’espace qui n’est pas suffisant pour recevoir tous ces gens. C’est vraiment insupportable. Il faudrait que l’Etat se penche sur cette situation. Le Ministre de la justice a libéré des détenus en prison de Makala, ce qui est une bonne chose. C’est très important qu’il fasse autant pour les prisons qui sont à l’intérieur du pays, surtout à Butembo et à Beni. Nous aurions voulu qu’il crée une commission qui va examiner les dossiers. Il ya par exemple des gens qui viennent de passer trois ans en prison pour vol de canne à sucre », recommande Maître Muhindo Vinywasiki.

Depuis la fin de la semaine dernière, le Ministre de la justice procède au désengorgement de la prison de Makala. Plusieurs détenus ont recouvré leur liberté sous condition.

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