La société civile noyau de Lubero-centre, chef-lieu du territoire de Lubero, exprime son opposition au retour de la Mission de l’Organisation des Nations-Unies pour la Stabilisation du Congo (MONUSCO) dans cette partie de la province du Nord-Kivu, à l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC).

Le Président des forces vives de Lubero-centre, Jackson Vahalwire s’est exprimé, lundi 14 Octobre 2024, en réaction à l’annonce du retour imminent de la mission onusienne à Lubero. À l’en croire, l’annonce a été faite la semaine dernière par le chef de bureau de la Monusco-Beni.

Ce retour serait motivé par la progression des terroristes d’Allied Democratic Forces (ADF) et des rebelles du Mouvement du 23 Mars (M23) ainsi que la poursuite des projets de stabilisation et de sécurisation des humanitaires dans la région. La société civile estime que les raisons évoquées par la MONUSCO sont tout simplement un prétexte.

« La MONUSCO était à Kanyabayonga et Rwindi lorsque ces entités sont tombées entre les mains du M23. Et la MONUSCO est aujourd’hui dans la zone contrôlée par le M23. Pour la population, dire que la MONUSCO va revenir à Lubero pour stopper l’avancée du M23, c’est un prétexte, une fausse raison. La MONUSCO n’est pas la bienvenue dans la commune de Lubero », rejette Jackson Vahalwire.

La semaine dernière, les représentants des couches sociales et l’administrateur militaire ont participé à une réunion sur une éventuelle installation d’une base temporaire de la brigade d’intervention de la MONUSCO à Lubero-centre. Une démarche qui intervient après un autre plaidoyer mené dans ce sens par les chefs traditionnels du secteur des Bapere, en territoire de Lubero. Lors de leurs échanges, jeudi 19 septembre avec le chef du sous bureau de la MONUSCO Beni, ils avaient plaidé pour l’implication de la mission onusienne dans la restauration de la paix dans la zone.

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