Au 23ème Sommet des Chefs d’États et des Gouvernements du Marché Commun pour l’Afrique Orientale et Australe (COMESA), le Ministre du Commerce Extérieur de la RDC, Julien Paluku Kahongya plaide pour la tropicalisation de la démarche du Développement de l’Afrique.

Les Chefs d’Etats et des Gouvernements membres du COMESA se sont réunis en sommet, jeudi 31 octobre 2024 à Bujumbura, capitale de la République du Burundi. La République Démocratique du Congo était représentée par le Chef de l’Etat, Félix Tshisekedi. Il était accompagné de quelques membres du Gouvernement congolais dont Julien Paluku Kahongya.

Dans une interview accordée à la presse en marge de cette rencontre, le Ministre du Commerce Extérieur de la RDC a recommandé aux pays membres de cette organisation, de tropicaliser la démarche du développement de l’Afrique en adaptant les efforts aux réalités climatiques actuelles. Notamment, la mobilisation des fonds pour la création des chaînes de valeurs dans les domaines de l’agriculture résiliente au climat, de l’exploitation minière et le tourisme.

« Cette démarche doit passer par la création des banques d’investissement pour ainsi financer les secteurs clés dont les infrastructures, l’énergie et l’agriculture. Donc, il faut tropicaliser cette dernière, car le copier-coller en matière de développement a montré ses limites dans le continent africain », a déclaré Julien Paluku.

Au cours de ce sommet, Félix Tshisekedi a focalisé son discours sur la promotion de la paix dans la région du COMESA, l’accroissement des échanges commerciaux entre les pays membres et le développement. Dans son intervention, le Président burundais, Evariste Ndayishimiye a pour sa part condamné l’agression de la RDC et le pillage systématique de ses ressources naturelles. Une situation qui, selon lui, impacte négativement l’intégration régionale prônée par le COMESA.

Le Marché Commun pour l’Afrique Orientale et Australe a été créé en décembre 1994 en remplacement de la zone d’échanges préférentiels datant de 1981. Il vise le renforcement de l’intégration économique entre les 21 États membres.

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