La coordination urbaine de la société civile forces vives de Butembo exige le remplacement de certains magistrats affectés au Tribunal de Grande Instance (TGI) et au parquet près cette juridiction. Une demande formulée dans une pétition adressée au Président du Conseil Supérieur de la Magistrature.

Dans ce document dont rtvh.net dispose d’une copie, la société civile dit avoir répertorié 4 magistrats sur les 5 affectés au TGI Butembo qui ont longtemps œuvré dans le ressort de ce tribunal. Il s’agit des juges Kasereka Kibanga, Wenga Lubula, Yebanga Mbele et Ngalamulume Kalumbi.

« Si les uns viennent de passer environs 15 ans, d’autres ont fait 5 ans, contrairement au mécanisme de rotation triennale. Ce principe stipule qu’un magistrat ne puisse durer longtemps dans un même ressort. Leur longévité ne passe pas sans conséquence sur leur indépendance. Ces magistrats sont devenus comme des roitelets du ressort du TGI/Butembo et ont déjà noué des relations avec les justiciables », constatent les pétitionnaires.

Contacté, le juge Kaseraka Kibanga s’est réservé de tout commentaire. Nos efforts pour avoir la version des faits de ses collègues cités sont restés sans succès.

Quant à l’affectation de Ngoy Mwilambwe Alain comme Procureur de la République près cette juridiction, les signataires de cette pétition affirment avoir noté dans son chef, « des abus de pouvoir » qu’ils qualifient d’inimaginables. Ceux-ci se caractérisent par des arrestations arbitraires, la mercantilisation des détentions, le monnayage des libertés provisoires sans quittance et même pour des faits civils sans oublier d’autres actes de procédure.

En réaction, le Procureur de la République près le TGI Butembo, reconnait être en possession d’une copie de cette pétition. Cependant, Ngoy Mulambwe dit « se remettre à la volonté de Dieu et de sa hiérarchie sur son sort ».

La Rédaction