Un an après, des victimes des manifestations populaires anti-Monusco en ville de Butembo, dans la Province du Nord-Kivu, continuent à réclamer le payement de leurs biens pillés par des protestataires en colère.
Jusqu’à nos jours, les victimes qui sont des fabricateurs de cercueils et la boutique moderne de la Galerie GTB n’ont jamais été remis dans leurs droits. Ce, malgré la venue de différentes délégations Gouvernementales pour tabler sur la question.
Au niveau de l’atelier moderne Makita situé sur le croisement boulevard Nyamwisi et le boulevard Julien Paluku, 7 cercueils évalués à 1900 dollars américains avaient été emportés.
« Chez moi ils avaient emporté 7 cercueils, chez mon voisin 1 et non loin de la COODEFI, chez Sirika 3. Aucun dollar n’est remis jusqu’aujourd’hui, sauf que le Maire avait proposé de me faire 25 dollars contre les 300 perdus, offre que j’avais rejetée. J’ai du mal à fonctionner voire payer les taxes en attendant qu’ils payent nos produits », relate Mareka Makita, patron de cette entreprise.
Du côté de la boutique moderne se trouvant au centre-ville, des habits évalués à 10 000 dollars américains avaient subi le même sort. Maitre Mutsopa Pascal, avocat conseil de cette maison commerciale déplore le fait que le dossier traine au niveau de la justice et demande aux autorités compétentes d’être sensibles à la détresse des victimes.
« En toute sincérité, il n’y a aucun dollar qui a été déposé à la victime n°1 qui est la Boutique Moderne. Elle a perdu des marchandises dont la valeur est estimée à plus de 10 mille dollars américains. Il y a même une plainte contre inconnu que nous avons initiée. Malheureusement, la justice ne nous a jamais dit la suite de l’instruction du dossier », se plaint-il.
Dans l’entretemps, la société civile de Butembo promet de suivre de près cette question. Elle invite les victimes à avoir le courage d’échanger avec elle pour une bonne canalisation de leurs doléances.
Mosantu Nzanzu