Les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) accusent la rébellion du Mouvement du 23 Mars (M23) soutenue par l’armée rwandaise, de violation de la trêve humanitaire recommandée par les Etats Unis d’Amérique, en province du Nord-Kivu, dans l’Est du pays.

Dans son communiqué publié, jeudi 11 juillet 2024, l’armée congolaise dénonce les attaques du M23 contre ses positions aux villages Nyange et Mpati, en territoire de Masisi.

« Les terroristes du Rwanda Defense Force ont lancé des attaques simultanées vers 04h52′ du mercredi 10 juillet 2024, sur les positions des FARDC et ses partenaires se trouvant aux villages Nyange et Mpati, situés à 80Km en profondeur à l’Ouest de Kitshanga, groupement Bashali Mukoto ; et ce, en violation de la trêve humanitaire recommandée par les USA. Pour ce faire, les Forces Armées de la République Démocratique du Congo et ses partenaires dénoncent avec énergie le non-respect par le régime de Kigali de ladite trêve et son attitude belliqueuse, légendaire à vouloir maintenir les populations déplacées dans des conditions atroces en les privant ainsi de l’accès à l’aide humanitaire », lit-on dans ce document signé par le lieutenant-colonel Ndjike Kaiko Guillaume, porte-parole des FARDC en province du Nord-Kivu.

Selon ce document, ces attaques ont de nouveau provoqué un déplacement massif des populations en aggravant davantage une situation humanitaire déjà chaotique. Mais aussi causant une entrave au personnel humanitaire pour accéder aux populations vulnérables.

Cette dénonciation intervient quelques jours après les inquiétudes exprimées par la société civile sur le non respect par le M23 de la trêve humanitaire qui devrait pourtant, permettre le retour des déplacés dans leurs milieux et l’accès des humanitaires dans les zones d’intervention.

Du côté du M23, aucune réaction officielle n’est jusque là communiquée à ce sujet.

Mumbere Patrick Syaluha