Les confessions religieuses de la ville de Butembo s’insurgent contre les cas de « violences » qui prennent de l’ampleur dans la partie nord de la province du Nord-Kivu, à l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC).

Elles l’ont fait savoir dans un message adressé, vendredi 5 juillet 2024 aux croyants et hommes de bonne volonté. Il s’agit du diocèse catholique de Butembo-Beni, de l’Eglise du Christ au Congo (ECC), de l’Eglise Anglicane du Congo/Diocèse du Nord-Kivu, de l’Eglise Adventiste du 7ème jour et de la Communauté Islamique de Butembo-Lubero.

Selon les responsables de ces confessions religieuses, la chute de Kanyabayonga, qui semblait être comme le rempart entre les territoires de Rutshuru, Walikale et Lubero, a ouvert la voie à des sentiments et actes de désespoir.

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C’est entre autres, les déplacements des populations, la justice populaire, les tueries, les incendies et destruction des infrastructures acquises péniblement, des tracasseries des populations parmi lesquelles les déplacés internes et les humanitaires, des actes de vandalisme tels que mettre du feu sur le goudron, attaques contre les immeubles administratifs et commerciaux, contre les résidences ou domiciles des innocents, contre les véhicules, les kiosques, les arbres et les ponts.

« Il est malheureux de constater que de nombreux jeunes semblent investir dans cette mission d’autodestructrice contreproductive qui, en somme, ne fait qu’aggraver notre calvaire, notre souffrance… Nous créons ainsi l’insécurité dans l’insécurité. Allons-nous continuer à ajouter l’irrationnel à l’irrationnel, à mettre l’insécurité dans l’insécurité, à augmenter la souffrance à la souffrance à accentuer nos malheurs au point d’être accusés de nous entretuer nous-mêmes et d’être acteurs de nos propres malheurs ? Comment un patriote digne de ce nom peut-il tracasser, voire, escroquer, ses frères et sœurs en détresse, traumatisés et paupérisés en leur imposant des jetons et des frais illégaux à payer devant des barrières illégalement éparpillées dans les villes et territoires ? Quelle mauvaise image ne donnons-nous pas ainsi de nous-mêmes, de notre ville (ou village) et de notre communauté ? Bien plus, pourquoi nos élus s’enferment-ils dans un mutisme incompréhensible au moment où ils devraient éclairer la conscience de leurs bases électorales ? », s’interrogent-ils.

Face à ce drame, ils invitent tout le monde à la recherche de ce qui contribue à la paix et à l’édification mutuelle. A la population, d’adopter des attitudes rationnelles et éthiques vis-à-vis des personnes et de leurs biens en évitant toutes sortes des violences.

« Devant ce qui semble être comme un fait accompli, l’important n’est ni de détruire ni de tuer, moins encore de nous entredéchirer, mais de nous unir et de travailler main dans la main », encouragent ces confessions religieuses.

La Rédaction