La ville de Beni, en province du Nord-Kivu fait face à la multiplicité de cas « d’intolérance politique ». Ce phénomène se caractérise par des « accusations diffamatoires » sur les réseaux sociaux entre partisans de différentes tendances politiques.
Tout en reconnaissant le fait que chaque camp politique jouit de sa liberté d’expression, Isane Mbongo, militant du Parti du Peuple pour la Reconstruction et la Démocratie (PPRD), appelle les uns et les autres à la responsabilité.
« Les gens doivent comprendre que chaque citoyen doit jouir de sa liberté d’expression, de pensée parce que c’est garanti par la Constitution. Donc, on a besoin de cette divergence. Mais, ça doit se passer dans le respect mutuel », estime-t-il.
De son côté, Ghislain Syaghuswa, porte-parole d’Ensemble pour la République à Beni, pense que cette attitude peut pousser les électeurs à douter de la crédibilité des potentiels candidats aux élections.
« Dès que nous commençons à afficher des anti-valeurs, les électeurs vont se poser la question de savoir, est-ce que ces gens-là vont travailler pour le bien de tous ou pour leurs propres intérêts comme ils commencent à s’attaquer les uns contre les autres ! Nous devons cultiver l’esprit de la tolérance politique. D’ailleurs, nous sommes des frères et des amis », conseille-t-il.
Selon le constat fait, les partisans des différents candidats aux élections provinciale et nationale se livrent aux insultes sur les réseaux sociaux, allant jusqu’à toucher à la vie privée de leurs adversaires. Une situation que dénoncent des acteurs de résolution pacifique des conflits. Ils redoutent des consequces fâcheuses de ces cas d’intolérance politique durant la campagne électorale.
Mervedi Kalmer