Les mouvements associatifs et structures des jeunes de la ville de Butembo, réunis en synergie des couches sociales, encouragent les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) dans la reconquête des zones occupées par des groupes armés au Nord-Kivu, à l’Est du pays.

Cette synergie a organisé, mardi 15 octobre 2024 une marche pacifique de soutien aux FARDC. La manifestation est partie de Furu, dans la partie Nord de la ville pour chuter à la mairie via le camp militaire de Rughenda.

Plusieurs centaines de manifestants munis des calicots et banderoles ont exprimé leur désaccord au sujet du cessez-le-feu observé par l’armée congolaise sur les lignes de front. Ils ont également fustigé le « repli stratégique » des FARDC face à l’ennemi et rejeté l’idée du dialogue avec le M23.

« Nous, mouvements associatifs et couches sociales constitués en synergie en ville de Butembo, avons organisé la marche pacifique de ce jour dans le but de motiver l’état-major, les commandements de toutes les opérations sur les lignes de front dans l’Est de la RDC, à conquérir tous les territoires occupés par le M23-AFC-RDF et l’ADF. Mais aussi, à pacifier notre région occupée par des groupes armés. Il est inacceptable que certaines parties de la RDC soient contrôlées par des forces négatives alors que nous avons une armée forte et républicaine. L’armée ayant la mission de protéger intégrité du territoire national, il est temps de déclencher des opérations de grandes envergures contre tous les ennemis de la RDC », a déclaré Frank Mukenzi, porte-parole de la synergie qui a lu le mémorandum.

En réaction, les FARDC par le biais de leur porte-parole sur le front nord, saluent l’attachement de la population à son armée engagée dans les opérations militaires. Elles réaffirment par la même occasion, leur détermination dans la défense de l’intégrité du territoire national.

Consécutivement à cette marche, les activités scolaires ont été paralysées à Butembo. Les parents ont gardé leurs enfants à la maison pour prévenir toute éventualité. Au centre-ville, les galeries, magasins, boutiques, les sociétés de microfinance et des télécommunications n’ont pas ouvert. La paralysie d’activités a aussi touché le secteur du transport en commun.

Encadrée par les forces de l’ordre et de défense, cette manifestation pacifique a été organisée en marge du 14e triste anniversaire des massacres des civils dans la région de Beni.

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