Une centaine de miliciens Maï-Maï qui se sont récemment rendus à l’armée en territoire de Mambasa, dans la Province de l’Ituri, ne sont pas pris en charge par le programme de Désarmement, Démobilisation et Réinsertion Communautaire (P-DDRC-S).
Ces ex-combattants cantonnés à Biakato, en chefferie des Babila-Babombi depuis près de deux mois, bénéficient seulement de l’assistance des habitants de bonne volonté et de certaines organisations locales. Information livrée à rtvh.net par des sources de la société civile.
Tout en dénonçant cette situation, le député provincial Jean-Bosco Asamba redoute le retour de ces rendus en brousse si une mesure urgente n’est pas prise dans ce sens par le Gouvernement Central.
« Nous demandons à cette structure de DDRC-S d’accélérer avec le processus et surtout de prendre ces gens en charge. Dans le cas contraire, ils vont rentrer dans la brousse. Mais, s’ils ne sont pas bien encadrés, ceux qui sont encyen brousse ne seront pas motivés de suivre la voie du désarmement volontaire », regrette-t-il.
En réaction, la coordination provinciale de ce programme affirme être saisie par la situation que traversent ces ex- Maï-Maï. Son chargé de communication annonce une descente dans les prochains jours, d’une équipe avec la mission de s’imprégner de la réalité sur le terrain. Cependant, Jean-Jacques Upenji précise que ces éléments ne sont encore pas sous la responsabilité du programme.
« On ne peut pas prendre en charge des gens qui ne sont pas encore sous notre responsabilité. […] Nous demandons à la population d’être calme. Aux politiciens de ne pas décourager les gens en ce moment », réagit-il.
Plusieurs acteurs socio-politiques de l’Ituri critiquent actuellement le programme Désarmement, Démobilisation et Réinsertion Communautaire pour son « inefficacité » à prendre en charge les ex-combattants.
Nickson Manzekele