Le commandement des opérations Sokola 1 grand Nord-Kivu vient de remettre, ces derniers jours, plusieurs ex-otages des terroristes ADF/MTM à la société civile de Beni.

Parmi ces ex-otages, certains se sont échappés des mains des ravisseurs et d’autres ont été libérés à la suite de la pression militaire exercée sur l’ennemi par la coalition FARDC-UPDF.

Commentant ce fait, le journaliste et chercheur des grands lacs, Nicaise Kibel’Bel Oka, avance trois hypothèses pour expliquer la libération des otages par les ADF. À l’en croire, il peut s’agir d’une conséquence de la pression militaire exercée sur l’ADF, la famine à laquelle ce groupe terroriste est confronté, ou carrément une stratégie mise en place par l’ennemi pour s’infiltrer dans la société. Il pense que les services de sécurité devraient jouer à la « haute prudence ».

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« Les ADF/MTM ont aujourd’hui deux ennemis, la puissance de feu des FARDC et la famine parce qu’ils sont à tout moment obligés de se déplacer. Il faut aussi ajouter le fait d’avoir attaqué leur grenier qui est Mwalika. La deuxième explication c’est au niveau de la stratégie. Parmi les otages récupérés, on doit naturellement craindre qu’il y ait des infiltrés. C’est la stratégie de survie et d’infiltration. Les otages vulnérables sont libérés pour qu’ils trouvent des soins médicaux et à manger dans la population. Ils peuvent servir de courroie de renseignements à ceux qui sont dans la forêt », analyse cet écrivain, auteur de plusieurs ouvrages sur la guerre des ADF/MTM.

Mercredi 6 septembre, 10 ex-otages des ADF ont été remis à la société civile de la ville de Beni par l’armée. Parmi eux, figuraient deux enfants et trois femmes. Selon les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC), ces compatriotes ont été libérés grâce aux différentes opérations militaires menées contre l’ADF/MTM en territoire de Beni.

Roger Mulyata