Une insécurité grandissante, caractérisée par des cas d’incursions nocturnes d’hommes armés dans les maisons des habitants et d’assassinats, secoue la ville de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu, dans l’Est de la RDC. La société civile dénonce la surmilitarisation de la ville et la mauvaise gestion des Wazalendo.

Par Prosper Buhuru

Des coups de balles ont retenti toute la nuit de lundi à mardi 06 août 2024 dans des quartiers de la Commune de Karisimbi. Selon la coordination urbaine de la société civile, plusieurs maisons d’habitation ont été cambriolées par des inciviques armés. Ils y ont emporté des biens de la population.

D’après Marrion Ngavho, président de cette structure citoyenne, la surmilitarisation de la ville et le mauvais encadrement des Volontaires pour la Défense de la Patrie (VDP),appelés Wazalendo, font partie des facteurs à la base de la montée de la criminalité urbaine.

« Dans le quartier Kasika, avenue Mweso, les bandits ont dévalisé plus de 5 maisons. Ils ont tiré beaucoup de coups de balles. Heureusement, il n’y a pas eu des pertes en vies humaines. Des portes de maisons et fenêtres ont été cassées. Plusieurs biens ont été emportés dont de l’argent. La ville de Goma compte actuellement beaucoup de militaires. Nous demandons à la 34ème région militaire des FARDC de remettre de l’ordre, de savoir gérer toutes les unités militaires en attente de front et de bien gérer les Wazalendo. En effet, il y a aussi des faux Wazalendo qui se font passer pour des vrais. Ce sont ceux-là qui tuent parfois la nuit », déclare-t-il.

La situation sécuritaire se détériore à Goma, une ville de la partie Est de la RDC, ce malgré l’instauration de l’opération « SAFISHA MUJI » ou « nettoyer la ville », en français.