Plus d’une semaine après le lancement des activités d’identification et d’enrôlement des électeurs dans la troisième aire opérationnelle, les électeurs de la ville de Butembo, en Province du Nord-Kivu, déplorent la lenteur avec laquelle se déroulent ces opérations dans différents centres d’inscription.

Cette situation est liée d’un côté à la lenteur dans le fonctionnement des machines et de l’autre, à la non maîtrise par plusieurs requérants, de leurs identités complètes.

« Il semble que les agents de la CENI ne savent pas manipuler les machines ou ils ne sont pas encore habitués à les utiliser. Il faut une à deux heures de temps pour que trois personnes accèdent au même moment dans la salle d’identification et d’enrôlement. Les machines fonctionnent avec une très grande lenteur et il ya aussi plusieurs requérants qui ne maîtrisent pas leurs identités complètes », se lamente un requérant.

Des femmes enceintes et les personnes âgées ainsi que celles vivant avec handicap dénoncent le non-respect de l’ordre établi dans les différents sites d’inscription.

« Nous sommes victimes d’une sorte de mépris. Et pourtant, les femmes enceintes, celles qui allaitent, les personnes âgées et celles vivant avec handicap seraient prioritaires. Nous fournissons l’effort d’arriver ici très tôt, mais nous retournons sans jeton et sans carte d’électeur. L’accès est en train d’être accordé plus rapidement aux gens qui donnent de l’argent. En plus, l’on sélectionne les gens selon des connaissances », dénonce Kahambu Matata.

Un chef de centre d’inscription qui s’est confié sous anonymat à rtvh.net confirme la « lenteur des machines, le problème d’énergie, la difficile gestion de l’engouement des requérants sur la file d’attente et l’étape du scannage qui prend beaucoup de temps ».

Providence Birugho