La situation sécuritaire reste sous contrôle sur l’ensemble de la province du Nord-Kivu, sauf dans le territoire de Masisi où l’insécurité a refait surface à la suite du désengagement des troupes de l’armée pour combattre le Rwanda qui nous a agressé sous couvert du M23.
Déclaration du porte-parole du Gouverneur militaire du Nord-Kivu qui était l’invité du journal Afrique de la Radio France Internationale (RFI), mercredi 12 octobre 2022.
« En territoire de Masisi, la situation commence à s’empirer alors qu’on avait presque réglé la situation sur cette partie du territoire. Avec le désengagement des troupes pour combattre le Rwanda qui nous a agressé sous couvert du M23. La plupart des groupes armés commencent à avoir pignon sur rue », a expliqué le général de Brigade Sylvain Ekenge.
Répondant aux critiques négatives de la société civile du Nord-Kivu sur le bilan de l’état de siège, cet officiel général de l’armée a affirmé que cette structure citoyenne serait manipulée par des politiciens. Selon lui, les avancées de l’état de siège se font remarquer à partir de l’augmentation des recettes.
En réaction, la coordination provinciale de la société civile du Nord-Kivu rejette ces allégations. D’après son vice-président Egard Katembo Mateso, point n’est besoin d’être manipulé par qui que ce soit pour exiger la fin de l’état de siège, un régime d’exception qui a prouvé ses limites au regard de la persistance de l’insécurité au Nord-Kivu.
« Nous sommes désolés que le porte-parole du Gouverneur de la province commence à recourir à des accusations pour penser que la société civile pourrait être manipulée par les acteurs politiques. Peut-être le contraire serait vrai. Ce n’est pas le moment des accusations, c’est le moment de constater sur terrain les réalisations des uns et des autres. Aujourd’hui, on n’a pas besoin d’être manipulé par un acteur politique de quelle que nature que ce soit pour constater qu’une partie de la RDC, en territoire de Rutshuru est occupé par le Rwanda camouflé derrière le M23. On n’a pas besoin d’être manipulé pour constater que des civils sont tués à Beni, en Ituri, … », réagit Egard Katembo Mateso.
La Rédaction