Clôture, mardi 5 Décembre 2022 des pourparlers de Nairobi ayant réuni les représentants de plusieurs groupes armés actifs à l’est de la RDC, ceux de la société civile et la délégation dépêchée par le Gouvernement central, sous l’égide de la Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC).

Au terme de ces assises, un communiqué conjoint a été signé par les parties prenantes dans le cadre du rétablissement de la paix en République Démocratique du Congo (RDC).

Plusieurs résolutions ont été prises. Notamment, l’adhésion des groupes armés au Programme de Désarmement, Démobilisation, Relèvement Communautaire et Stabilisation (PDDRC-S).

En réaction, la société civile du Nord-Kivu regrette le fait que les participants se sont plus focalisés sur les cahiers de charge présentés par les groupes armés sans solliciter auprès de l’EAC, des sanctions contre les pays qui agressent la RDC.

Edgard Katembo Mateso, vice-président de cette structure citoyenne s’insurge contre la décision de ces assises qui prévoit une rencontre avec le Chef de l’Etat sur la possibilité d’intégrer les membres des groupes armés locaux au sein des Forces Armées de la RDC.

« Au niveau de l’EAC, on ne sent pas si les groupes armés vont déposer les armes. Notre crainte est qu’après ces assises, le regain de la violence puisse continuer parce que le M23 et les ADF n’auraient pas été touchés. Et pourtant, ça serait l’occasion pour que l’on mette un peu de pression. Cette question n’a pas été beaucoup exploitée. Comme ils ont prévu des séances d’évaluation à Goma et à Bunia, il faut qu’ils reviennent sur cette question afin que la paix soit imposée. Le mécanisme de renforcement des FARDC en intégrant les groupes armés vise à fragiliser l’armée », commente cet acteur de la société.

Ces pourparlers facilités par l’ancien Président du Kenya, Uhuru Kenyatta se sont déroulés du 28 Novembre au 6 décembre 2022, dans la capitale kényane.

Ghislain Hangi