Fermeture complète du sous bureau de la Mission de l’Organisation des Nations-Unies pour la Stabilisation du Congo (MONUSCO) en territoire de Lubero, dans la province du Nord-Kivu, à l’Est de la RDC.

Une cérémonie y relative a été organisée, mardi 26 Décembre 2023 à Mulo, une entité située à 5Km de Lubero-centre. Elle a été facilitée par Josiah Obiat, chef de bureau Beni-Lubero au sein de cette mission onusienne. Dans son discours de circonstance, il a salué la collaboration qui a existé entre la MONUSCO et la population locale.

« Aujourd’hui c’est le dernier jour pour la MONUSCO qui a été installée ici en 2002. Nous avons eu une très bonne collaboration avec l’administration et surtout la population de Lubero », a-t-il déclaré.

Cette fermeture s’inscrit dans le cadre du retrait progressif de la MONUSCO de la RDC. Le dernier personnel de la MONUSCO va quitter la base de Lubero, le 31 Décembre 2023.

« Nous sommes maintenant responsables de notre sécurité »

De son côté, l’administrateur du territoire de Lubero a expliqué qu’en dépit de la fragilité actuelle de la situation sécuritaire dans la région, il est temps pour les congolais de prendre leur destin en main.

« Nous comme congolais, je pense qu’il est temps de réfléchir aussi. La MONUSCO a fait sa part et nous devons aussi faire la nôtre. Nous sommes maintenant responsables de nous-mêmes », a fait savoir le Colonel Kiwewa Mitela Alain.

Pour sa part, la société civile de Lubero remercie la MONUSCO d’avoir répondu favorablement aux plaidoyers qu’elle a menés dans la réalisation de certains projets qui s’inscrivent dans le cadre de la stabilisation de ce territoire. C’est notamment, la construction des marchés modernes à travers le territoire de Lubero, la construction de la maison de la femme, des ponts et autres bureaux administratifs à l’instar de celui de la chefferie des Batangi, la capacitation de certains de ses membres sur les questions des droits humains, la protection et la mise en place des groupes thématiques.

Toutefois, Hilaire Kamavu, rapporteur des forces locales redoute l’arrêt de certains projets déjà approuvés par la MONUSCO. Une crainte répondue sur place par le Chef de bureau de la MONUSCO qui a rassuré que tous les projets seront exécutés comme prévu.

Asaph Litimire