Le Niger a officiellement lancé sa toute première Zone Économique Spéciale (ZES) à Niamey, pour la promotion de la transformation locale de ses ressources naturelles. C’était en marge de la semaine de l’Industrialisation de l’Union Africaine, tenue du dimanche 20 à vendredi 25 Novembre 2022 dans la capitale Nigérienne.
La maquette de cette Zone Economique Spéciale a été dévoilée aux Ministres Africains de l’Industrie et aux différents partenaires techniques et financiers ayant pris part à cette rencontre.
Représentant la République Démocratique du Congo (RDC) à cette cérémonie, le Ministre de l’industrie a partagé l’expérience de son pays dans le processus de réindustrialisation, qui passe notamment par la mise en place des Zones Industrielles et des Zones Économiques Spéciales.
Dans son exposé, Julien Paluku Kahongya a précisé que la réussite du développement des Zones Économiques Spéciales en Afrique passe par l’appropriation politique et l’implication du patronat national.
« Les défis liés au développement de la ZES sont de deux ordres. Le premier défi c’est l’appropriation politique. Le Ministre clé dans la mise en place de la Zone Economique Spéciale, c’est celui des finances. Parce qu’il doit accorder des facilités aux entreprises qui œuvrent dans la zone. Si les administrations des finances ne comprennent pas la pertinence de la mise en place de la zone, ça peut constituer un blocage. Le deuxième défi, c’est la faible appropriation du secteur privé national ou local. Le secteur privé national a la perception que la ZES c’est pour les entreprises étrangères. On constate que ce sont des investisseurs étrangers qui semblent être concernés », a expliqué le Ministre congolais de l’industrie.
Outre la République Démocratique du Congo, plusieurs autres pays ont partagé leurs expériences dont le Gabon avec sa Zone Économique Spéciale de Nkok. Le Ministre congolais de l’industrie était accompagné à ces assises par son collègue du commerce extérieur, Jean Lucien Bussa.
Martin Leku