Des membres de la communauté pygmée se disent affectés par les conséquences de l’insécurité dans le territoire de Beni, en province du Nord-Kivu. La plupart affirment avoir quitté leurs milieux naturels pour se réfugier au centre-ville de Beni.

Ces déplacés pygmées déclarent avoir abandonné leurs milieux de vie suite aux attaques répétitives des terroristes d’Allied Democratic Forces (ADF).

D’autres difficultés sont liées aux intempéries. En effet, des familles entières s’entassent parfois à 5 voire 6 dans une maisonnette. En période des fortes pluies, ces abris disparaissent.

« Nous dormons presqu’à l’extérieur, voyez vous-mêmes. Lorsqu’il pleut, nous sommes entièrement mouillés. Aidez-nous ! C’est à cause du déplacement que nous vivons dans ces conditions. Mais chez nous, nous faisions les champs et récoltions. À part cela, il y a la famine qui nous frappe », décrie Astrid, mère des enfants qui s’est confiée au permanent de rtvh.net dans la région.

Par ailleurs, Florine, épouse du chef de camp plaide pour une intervention humanitaire en leur faveur.

« Nous vivons péniblement et la parcelle ne nous appartient pas. Prière passer ce message pour que les bienfaiteurs nous achètent une parcelle. Nous n’avons même pas des champs pour cultiver », lance-t-elle.

La montée de l’activisme des rebelles ADF a occasionné le déplacement des milliers de déplacés dont les membres de la communauté pygmée qui vivent dans des conditions de vie précaires dans certaines agglomérations située dans la partie Nord de la province.

Mervedi Kalmer