La neutralisation de certains leaders d’Allied Democratic Forces (ADF) doit avoir de l’impact sur ce mouvement terroriste, en dépit de la dispersion de ses bastions dans le territoire de Beni, en Province du Nord-Kivu.
C’est ce qu’estime le journaliste et chercheur, spécialiste de la région des grands lacs, Nicaise Kibelbel Oka. Il l’a fait savoir, lundi 10 Juillet 2023 au cours d’une interview accordée à rtvh.net après l’annonce par la coalition FARDC-UPDF de la neutralisation de deux leaders de ce groupe djihadiste dans la vallée de Mwalika.
Cependant, l’éditeur du journal Les coulisses nuance qu’au vu de l’organisation de l’ADF, la mort de ces deux chefs terroristes, ne pourrait pas déséquilibrer l’ensemble du mouvement. Par contre, il redoute les représailles contre les civils.
« Comme dans toute perte, il y a un impact, mais cet impact peut ne pas être assez grand. Parce que, le MTM travaille dans une sorte de cloisonnement. Cela signifie que ce qui se passe dans tel bastion n’a pas d’impact directement sur l’autre camp. Le chef du camp a été tué et on va surement nommer un autre, car le principe est que tout le monde est comme des enfants d’une même famille dont le père est Allah. Ils ont une formation continuelle », analyse le journaliste Nicaise Kibelbel Oka.
Le dernier leader ADF identifié par les FARDC, comme un sujet Tanzanien, a été neutralisé la nuit de dimanche à lundi 10 Juillet 2023. Selon le porte-parole du secteur opérationnel Sokola 1 grand Nord-Kivu, le terroriste Abdou Mashirika est considéré comme proche collaborateur du Sheik Chalamanda, auteur des massacres des civils en 2022 dans les localités de Maboya et Kabasha, sur la route Beni-Butembo.
Roger Mulyata