En ville de Beni, dans la province du Nord Kivu, des femmes exercent diverses activités de survie qui leur permettent de renforcer la résilience dans une zone où sévit une insécurité grandissante.

Dans le cadre de la célébration du mois de la femme, rtvh.net s’est intéressée aux activités de survie des femmes à Beni, dans l’Est de la RDC. Si certaines exercent l’entrepreneuriat, d’autres ont brisé le mythe, en embrassant le domaine de gardiennage.

Gabrielle Malengera détient une boutique d’habillement au centre-ville de Beni dénommée « Gaga Shop ». Elle s’y est lancée à l’âge de 15 ans.

« J’ai commencé l’entrepreneuriat à l’âge de 15 ans. Je vendais de la bière et des habits. L’habillement c’est ma passion. Je rencontre des grandes dames qui m’inspirent encore plus », déclare-t-elle.

Mythe brisé

Employée dans une société de gardiennage, une femme courageuse brise le mythe des « travaux réservés aux hommes ». Vêtue en tenue de service, elle exprime son désir d’être financièrement autonome.

« J’avais commencé à travailler comme gardienne car je n’avais pas un autre moyen pour trouver de l’argent. Je viens de totaliser 10 mois dans ce secteur », témoigne-t-elle sous anonymat.

Elle est consciente des difficultés qui caractérisent son métier dont le vol des biens placés sous sa surveillance et le mépris dont elle est victime dans la communauté.

« Il y a des cas de perte des biens que nous sommes appelés à garder. Parfois, nous sommes arnaqués. Dans la société, il y a aussi des gens qui se moquent de nous comme femme. Malgré tout ça, nous prenons le courage d’évoluer », ajoute Gabrielle.

D’après la cheffe du bureau urbain de genre, femme, famille et enfants, « le mois de mars dédié à la lutte pour les droits des femmes est aussi une occasion d’évaluer l’apport des femmes dans le développement de la société initiale qui est la famille ».

Depuis 2014, la région de Beni fait face à l’activisme des terroristes d’Allied Democratic forces (ADF), auteurs des massacres massifs de la population civile.