Les membres du conseil urbain de sécurité et les représentants de la société civile forces vives de Butembo, en province du Nord-Kivu ont participé à une séance d’échanges, mardi 1er novembre 2022.

Cette activité qui a porté sur les relations civilo-militaires s’est déroulée au camp militaire de Rughenda, dans la commune de Bulengera. Elle a été présidée par le Maire intérimaire de Butembo.

Dans son speech, le Président de la société civile de Butembo a déploré les cas de tracasseries militaires et policières contre la population civile et les arrestations arbitraires. À en croire Mathe Sanane, ce comportement des hommes en uniformes brise les relations entre la Police, l’armée et le civil.

Il a réitéré son appel aux autorités sécuritaires de revoir les positions militaires récemment installées dans la ville.

De son côté, l’autorité urbaine a déclaré avoir pris acte des inquiétudes de la société civile. Séance tenante, le Commissaire Supérieur Principal Mowa Baeki-Telly Roger a mis en garde tous les éléments de la Police Nationale Congolaise (PNC) et ceux des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) qui se livrent aux cas de vol à main armée ainsi qu’à la perception des amandes transactionnelles sans motif valable. Il les a invités à déférer tout suspect devant l’Officier de la Police Judiciaire (OPJ).

Le chef de l’exécutif urbain a également demandé à la justice militaire et à la police judiciaire de faire correctement leur travail.

Toutefois, il a déploré les manifestations populaires organisées en ville par la société civile, les groupes de pression et les mouvements citoyens.

« Pendant ces manifestations, nous constatons la présence de certaines personnes qui portent des armes à feu », a-t-il déploré.

Au cours ce dialogue, le Commandant urbain de la Police, le Commissaire Supérieur Principal Polo Ngoma et celui des FARDC, le lieutenant-colonel Yvon Ngoy Kakese, ont insisté sur le respect mutuel entre policier, militaire et civil ainsi que sur la discipline au sein de leurs troupes.

Cette rencontre a été organisée dans un contexte de méfiance qui caractérise actuellement les relations entre les militaires et les civils. Cette situation est consécutive à certains cas de meurtre des civils attribués aux forces de l’ordre et de sécurité.

Martin Leku