Le Fonds National des Réparations des Victimes des violences sexuelles liées aux conflits et des victimes des crimes contre la paix et la sécurité de l’humanité (FONAREV) a organisé, vendredi 24 mai 2024, une conférence sur les violences extrêmes dans l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC).

Invité à cette activité, le Ministre de l’industrie et ancien gouverneur du Nord-Kivu, Julien Paluku Kahongya a déroulé son exposé sous le thème, « massacres et violences au Nord-Kivu ». Il a rappelé les différents massacres sélectifs perpétrés dans cette partie du pays depuis les années 1990 dont le Rwanda est considéré comme tireur de ficelle.

À l’en croire, ces tueries sélectives visent à exterminer des communautés pour asseoir une domination. Le conférencier a souligné que ces violences ont entraîné la destruction du capital humain avec des milliers d’enfants non scolarisés, le capital social, le capital économique avec l’incendie de plus de 20 mille véhicules et le capital écologique avec le vol et l’extermination des gorilles dans le Parc National des Virunga (PNVi).

Conférence sur les violences extrêmes dans l’Est de la République Démocratique du Congo organisée par le FONAREV à Kinshasa, vendredi 24 mai. ©Cell Com min industrie

Comme pistes de solutions, cet expert en management des conflits armés dans la région des Grands-Lacs et en Décentralisation, a préconisé la construction d’un État fort et les instruments de sa puissance, notamment l’armée, la police, la justice et l’administration.

« Tant que nous n’aurons pas construit les éléments fondamentaux de la puissance publique, tous les charognards viendront de partout à travers le monde pour chercher ce qu’ils veulent », a-t-il déclaré.

Par ailleurs, Julien Paluku Kahongya a plaidé pour la saisine des Nations-Unies afin de faire reconnaître le génocide congolais qui, selon lui a fait plus de 10 millions de morts. Il a également encouragé l’érection des mémorials à Beni et dans la partie sud du Nord-Kivu, mais aussi dans les provinces de l’Ituri et du Sud-Kivu.

La Rédaction