Une plainte contre les auteurs des massacres de Kikyo en ville de Butembo, dans la province du Nord-Kivu, vient d’être déposée à l’auditorat général des Forces armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) à Kinshasa, par le Comité de Victimes des Survivants de Kikyo (COVISMAKI).

Confirmation faite à rtvh.net par Katembo Tsongo Léon, Coordonnateur du COVISMAKI. Il explique le dépôt de cette plainte à l’auditorat militaire général par le fait que ces crimes qui relèvent de la compétence de la Cour Pénale Internationale (CPI), ont été commis avant la création de cette instance de la justice internationale.

« Les massacres de Kikyo sont antérieurs à la création de la CPI. Cette dernière n’étant pas compétente pour examiner cette affaire, c’est l’Etat congolais qui doit instituer des Tribunaux spéciaux. Nous avons jugé bon de saisir une juridiction de notre pays pour l’ouverture des enquêtes sur ces massacres. Cela va nous permettre de rompre avec l’impunité et le silence qui caractérisent ces massacres … Nous avons décidé d’introduire une plainte contre tous les responsables militaires et civils des massacres de Kikyo », fait savoir Katembo Tshongo Léon.

Les massacres de Kikyo avaient été perpétrés le 14 avril 1998 en ville de Butembo, à l’Est de la RDC par des troupes de l’Alliance des Forces Démocratiques pour la Libération (AFDL). D’après le comité des victimes, plus de deux cents (200) personnes avaient été tuées et enterrées dans des fosses communes.

Ghislain Hangi