Les déplacés ayant fui la guerre du M23/RDF et vivant au sud du territoire de Lubero, dans la province du Nord-Kivu, s’indignent contre les cas de tracasseries dont ils sont victimes de la part des miliciens Maï-Maï.

Ils témoignent du payement de la taxe dite « jeton » à laquelle ils sont soumis par des éléments Maï-Maï dans les agglomérations de Mbwavinywa, Miriki et Environs. Une charge de plus imposée à leurs familles d’accueil, déplore Roseline Sabuni, cheffe d’un ménage qui héberge six (6) déplacés venus de Kibirizi, dans le territoire Rutshuru.

« Ici à Mbwavinywa, nous souffrons beaucoup car nous recevons des déplacés. Malheureusement, si vous accueillez 10 déplacés, vous êtes obligés de payer mensuellement pour eux 10 mille francs congolais de jeton. Il arrive que ces déplacés soient torturés physiquement s’ils n’ont pas des jetons », relate-t-elle.

Information confirmée par le Bourgmestre de la commune de Kayna. Clovis Swasmaka indique qu’il mène des plaidoyers auprès de sa hiérarchie afin que cette zone recouvre la paix et la sécurité.

La commune rurale de Kayna et ses environs accueillent depuis la journée de Mercredi 15 Mai, des nouvelles vagues de déplacés. Ils fuient les combats qui s’intensifient dans la zone entre la coalition M23/RDF et les combattants d’autodéfense Wazalendo, dans la région de Vitshumbi, territoire de Rutshuru.

Babakar Vikwa