La coordination provinciale de la société civile du Nord-Kivu déplore « l’attitude passive » des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) face à l’avancée du Mouvement du 23 Mars (M23) soutenu par l’armée rwandaise.

Dans leur communiqué de presse publié lundi 11 mars 2024, les forces vives font savoir que les FARDC s’illustrent dans l’observance d’un « cessez-le-feu unilatéral ».

« Les tactiques décriées se caractérisent sur terrain par l’observance d’un cessez-le-feu unilatéral par les FARDC qui n’attendent qu’à être attaquées pour répondre et si par malheur l’ennemi prenait de l’ascendance sur l’armée loyaliste, cette dernière n’a d’autre alternative que d’appliquer le repli stratégique définitif. Une fois une entité passe aux mains des rebelles du M23-RDF, les initiatives pour la récupérer peinent à suivre et cela depuis la prise de Runyoni et Chanzu », lit-on dans ce document.

Selon la société civile, les tactiques militaires « défensives et repli stratégique » de l’armée congolaise frisent une complicité en son sein et des institutions de la République, dans le but de forcer les populations à céder aux caprices de l’ennemi.

« Ces attitudes jettent de l’opprobre sur l’image de l’armée et sont susceptibles d’impacter négativement sur la collaboration civilo-militaire tant souhaitée », poursuit-elle.

Pour ce faire, les Forces vives du Nord-Kivu demandent au Président de la République, Chef de l’Etat Félix Tshisekedi de dépêcher sur le terrain, le vice-premier ministre en charge de la défense nationale et le chef d’état-major général des FARDC pour réorganiser le commandement des opérations militaires et des troupes pour la reconquête des entités occupées par la coalition M23-RDF. Et d’interdire l’observance du cessez-le-feu et du repli stratégique.

Aux organisations humanitaires, de se mobiliser pour apporter une assistance urgente aux déplacés. La société civile appelle la population à ne pas se laisser emporter par le désespoir, mais à redoubler d’efforts d’accompagnement et le soutien aux FARDC.

La Rédaction