Le vice-président de la société civile de la Province du Nord-Kivu désapprouve les stratégies politiques de certains élus nationaux de Butembo. Edgar Katembo Mateso réagit au forcing d’un meeting populaire du député Crispin Mbindule Mitono et l’appel à la journée ville-morte contre la société Energie du Nord-Kivu (ENK) lancé par son collègue, Tembos Yotama.

Parlant du meeting populaire interdit par l’autorité urbaine de Butembo, Edgar Katembo Mateso rappelle à cet élu du peuple, les restrictions des libertés pendant la période de l’état de siège.

« Pour le premier, le député Mbindule Crispin, il sait pertinemment que nous sommes sous l’état de siège. Mais, il veut forcer les choses. Communiquer à la population, oui, ce qui nous inquiète est qu’il y a eu des pertes en vies humaines. Qui en est responsable ? C’est lui-même », réagit-il.

Au sujet de la journée sans activités organisée par la Véranda Mutsanga jeudi 23 Février, cet acteur de la société civile invite le député Tembos Yotama à contacter le Ministre de l’énergie au niveau national que de rééditer sa vielle stratégie, celle de contraindre les habitants à ne pas vaquer librement à leurs activités.

« A compter de 2015 jusque 2045, il n’y aura d’autres sociétés qui pourront distribuer le courant à Butembo. Lui en tant qu’élu, il devrait faire des plaidoyers auprès du Ministre de l’énergie ou de la primature afin de limiter cette concession et permettre à ce que la ville accède à l’électricité à partir d’autres fournisseurs », fait savoir Edgar Katembo Mateso.

Tout en condamnant ce comportement, le vice-président de la société civile du Nord-Kivu invite ces parlementaires à changer leurs stratégies politiques pour la paix et la sécurité de Butembo.

« Les actions des acteurs politiques doivent aller dans le sens de conserver ou promouvoir la vie humaine », conseille-t-il.

En rappel, deux personnes ont été tuées par balles lors de la répression du meeting avorté du député Mbindule Mitono. Les victimes ont été inhumées samedi 25 Février au cimetière de Kitatumba, en ville de Butembo. Une quarantaine de blessés ont été également enregistrés. En ce qui concerne la journée ville-morte, des actes de vandalisme des infrastructures de l’entreprise énergétique ENK ont été déplorés.

Ghislain Hangi