Dans son communiqué publié mercredi 17 janvier 2024, le Mouvement du 23 Mars (M23) a annoncé la mort de ses deux officiers tués par les frappes de drone des FARDC dans le territoire de Masisi, en province du Nord-Kivu. Ce mouvement rebelle soutenu par le Rwanda accuse l’armée de violation du cessez-le-feu.
Commentant cette nouvelle, le Professeur Kahindo Muhesi Augustin pense que le M23 joue le même jeu communicationnel que les forces gouvernementales. À l’en croite, il s’agit d’un narratif auquel recourent fréquemment les parties en conflit.
« Le déroulement des opérations militaires dans la guerre qui oppose le M23 au gouvernement congolais nous a habitué à un narratif. Lorsque c’est le gouvernement qui perd, il fait allusion au cessez-le-feu ou se met à dénoncer les violations des droits humains. Quand c’est le M23 qui subit les pertes, il fait allusion aussi au cessez-le-feu qui peut ou ne pas exister. En même temps, il qualifie le gouvernement congolais d’acte de violation des droits de l’homme », analyse ce politologue, enseignant à l’Université de Goma.
Il ajoute que le M23 veut se servir de la communication pour manipuler l’opinion publique après les pertes himaines et matérielles qu’il a subies.
Des sources de la société civile en territoire de Masisi renseignent que l’attaque au drone des FARDC aurait fait une cinquantaine de morts et des dégâts matériels importants dans les rangs su M23 dans la cité de Kitshanga, au Nord-Kivu.
Roger Mulyata
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