Les notables du territoire de Rutshuru, dans la Province du Nord-Kivu, s’inquiètent du danger auquel les enfants en âge scolaire sont exposés suite à la suspension des activités scolaires dans cette région sous occupation du M23. Ils demandent au Gouvernement Congolais de tout mettre en œuvre pour que ces enfants renouent le chemin de l’école.

Depuis la résurgence du M23 en novembre 2021, les activités scolaires sont suspendues dans le groupement de Jomba, suite aux intenses combats entre les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) et ces rebelles soutenus par le Rwanda.

Ces affrontements ont occasionné des déplacements massifs des populations vers Rutshuru-Centre, Kiwanja et d’autres agglomérations. Par manque d’abris, ces nécessiteux logent dans des salles de classes. Ce qui a provoqué deux années scolaires blanches.

Selon le chef du groupement de Rugari, cette situation a poussé les notables de son entité à se réunir en vue de demander au Gouvernement Congolais de trouver des solutions.

Emmanuel Ruzizi, l’un des participants à cette rencontre s’inquiète de la suspension des activités scolaires qui risque de pousser certains élèves à rejoindre ce mouvement rebelle.

« Ceux qui sont dans les camps sont butés à l’oisiveté parce qu’ils n’ont pas quoi faire. Dans cette oisiveté, des enfants développent plusieurs antivaleurs qui pèchent contre notre culture, notamment la sexualité non contrôlée, le vol, … Ceux qui sont dans des zones sous occupation des agresseurs, ils risquent d’être recrutés comme main d’œuvre tout simplement parce que les activités scolaires sont suspendues », déclare-t-il.

La rentrée scolaire 2023-2024 est fixée au 4 septembre sur l’ensemble du territoire de la République Démocratique du Congo.

Prosper Buhuru