Le Luyira, langue maternelle d’une bonne partie de la population de Butembo, en province du Nord-Kivu, tend à disparaître face à la diversité ethnique dans cette ville.
Selon le témoignage de Paluku Musavuli Roger, Directeur de l’école primaire Mater Ecclésiae, bien que cette langue soit importante et prévue dans le programme national de l’Enseignement Primaire, Secondaire et Technique (EPST), le nombre d’heures consacrées à son apprentissage a sensiblement diminué.
« La langue en question est prévue sur l’horaire comme une matière à enseigner. Mais, sur l’horaire on n’y accorde pas de l’importance. Toutefois, c’est une langue importante pour nous qui sommes originaires de la région de la région », fait-il savoir.
Dans plusieurs écoles privées de Butembo, le Luyira n’est pas enseigné comme langue maternelle. Les responsables de ces établissements scolaires expliquent que face à la diversité ethnique des apprenants, il est impossible d’imposer une langue maternelle à des élèves qui proviennent d’autres cultures.
« Nous n’enseignons pas le Luyira parce que nous sommes une école qui reçoit des enfants qui viennent de plusieurs tribus. Ils ont aussi leurs langues maternelles. Notre choix est porté sur le français et l’anglais comme langues d’enseignement », explique Kambale Papy Kasasya, chargé de communication du complexe scolaire la bourgeoisie du nord.
Reconnaissant cette problématique, Kalondero Leobadi, inspectrice principale provinciale adjointe de l’EPST/Nord-Kivu II, promet de conscientiser les écoles pour leur montrer l’utilité et la méthodologie de transmission de la matière en langue maternelle.
D’après le chef de travaux Paluku Karongo Pantaleon, la langue maternelle c’est la première langue que l’enfant apprend de ses parents ou tuteurs pour communiquer. Cet enseignant d’universités précise qu’il existe plusieurs langues maternelles, selon des origines de chacun. Il indique qu’il est important de connaitre sa langue maternelle pour ne pas s’éloigner de ses valeurs culturelles.
La journée internationale de la langue maternelle est célébrée chaque le 21 février de l’année.
Puissance Mukirania, Nelson Rafiki et Mosantu Nzanzu
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