La ville de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu assiste actuellement à une montée de la criminalité caractérisée par des cas de tueries et vol à main armée. Le plus récent qui a coûté la vie à quatre (4) personnes a été enregistré dans la soirée de mercredi 10 avril 2024.

Analysant cette situation dans une interview téléphonique accordée à rtvh.net, jeudi 11 avril, le Professeur Mbusa Muvughe Abner explique que plusieurs facteurs sont à la base cette insécurité. Il évoque entre autres, la mauvaise gestion des combattants d’autodéfense Wazalendo qui circulent librement avec des armes de guerre et l’existence au sein des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) de certains militaires incontrôlés.

Cet enseignant à l’Université Libre des Pays des Grands Lacs (ULPGL) n’exclut pas une probable infiltration de la ville par des rebelles du Mouvement du 23 Mars (M23), soutenus par le Rwanda.

« La façon dont les Wazalendo sont gérés et même les FARDC, constitue déjà des causes de la criminalité. Beaucoup de bandits ont accès aux armes sous le label Wazalendo alors qu’ils ne le sont pas. Cela devient incontrôlé parce qu’il y a de doute que les Wazalendo soient enregistrés. Mais aussi, le fait que la ville soit proche de Sake, lieu des affrontements, les infiltrations de la rébellion sont possibles », commente-t-il.

Le Professeur Mbusa Muvughe Abner propose l’identification de tous ceux qui s’appellent Wazalendo et un bon encadrement des forces de défense et de sécurité.

Depuis le début de la semaine en cours, près de dix (10) personnes ont été tuées dans diverses circonstances en ville de Goma, à l’Est de la République Démocratique du Congo.

Providence Birugho