La propagation du VIH/SIDA prend des proportions inquiétantes en province du Nord-Kivu, dans l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC). L’alerte est donnée par Aubin Mongili, coordonnateur provincial du Programme National Multisectoriel de Lutte contre le SIDA (PNMLS).

Dans une interview accordée à la presse de Goma ce lundi, il révèle que cinq cent sept (507) cas de décès des personnes sous traitement contre le VIH/SIDA ont été enregistrés au cours de l’année 2023. Le coordonnateur provincial du PNMLS explique la montée de la prévalence de cette pandémie par le relâchement des mesures de prévention et les mouvements des populations causés par les conflits armés dans la province du Nord-Kivu.

« Il y a une très grande vulnérabilité liée au VIH dans des camps de déplacés autour de la ville de Goma. Nous avons aussi trouvé une sero-prévalence de 2,7% dans les sites des placés. Par rapport à la ville de Goma, elle-même, on parle de moins en moins de la prévention du VIH. Les gens semblent oublier que le VIH existe encore. Nous signalons qu’il y a de plus en plus une forte inclusion des nouveaux cas dans la prise en charge médicale au VIH. C’est-à-dire qu’on dépiste les gens chaque année. Nous constatons à la fin de l’année qu’il y a augmentation des personnes qui sont mises sous ARV. Nous observons aussi qu’il y a un nombre élevé de décès des gens qui sont en train de prendre les médicaments. L’année 2023, nous avons enregistré 507 cas de décès en province. La moitié de ces cas de décès se trouve à Goma. Nous avons aussi enregistré 22 885 personnes qui prennent des médicaments ARV en 2023 », déclare Aubin Mongili.

Il en a profité pour appeler la communauté à s’approprier davantage la lutte contre cette pandémie

Mumbere Patrick Syaluha