La cité de Minova située en province du Sud-Kivu est passée, mardi 21 janvier 2025 sous l’occupation du Mouvement du 23 Mars (M23). La coordination provinciale de la société civile du Nord-Kivu s’inquiète de l’avancée rebelle vers la province du Sud-Kivu.

Dans un communiqué de presse publié ce mardi, les forces vives du Nord-Kivu craignent l’avancée du M23 dans la province voisine du Sud-Kivu. Elles estiment que cette progression est susceptible d’entraîner des perturbations de circulation notamment sur le lac Kivu. A en croire la société civile, le lac est resté la principale voie qui permet le ravitaillement de la ville de Goma en produits vivriers.

Elle déplore l’incapacité de certains commandants de l’armée à récupérer les villages et agglomérations occupés par les rebelles et la distraction du Gouvernement de la RDC face à l’avancée du M23. La société civile demande au Chef de l’Etat, Félix Tshisekedi de dépêcher urgemment le vice-premier ministre en charge de la défense et le chef d’état-major général des Forces Armées de la RDC avec une logistique nécessaire pour réorganiser les troupes, et observer les comportements des militaires sur le front.

Pendant ce temps, la situation humanitaire des déplacés demeure préoccupante à Minova, au Sud-Kivu et à Bweremana, au Nord-Kivu, après les affrontements entre les FARDC et les rebelles soutenus par le Rwanda. Le coordonnateur humanitaire en République Démocratique du Congo, Bruno Le Marquis a échangé ce mardi à Goma avec le Gouverneur militaire, Peter Cirimwami, sur la nécessité d’une assistance urgente en faveur de ces vulnérables.

Les FARDC conforment la percée du M23 dans le Sud-Kivu. Elles appellent la population au calme et lui demande de ne pas céder à la panique et la désinformation relayée dans les réseaux sociaux. L’armée congolaise rassure que toutes les dispositions sont mises en œuvre pour ramener la paix dans la partie orientale de la RDC.

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