Le Procureur général près la Cour de cassation a instruit le Procureur général près la Cour d’Appel de Matete, d’ouvrir une information judiciaire contre le Cardinal Fridolin Ambongo, archevêque de Kinshasa.

Dans sa correspondance datant du 27 avril 2024, Firmin Mvonde Mambu accuse le Numéro 1 de l’Eglise Catholique en République Démocratique du Congo, de « violenter délibérément les consciences et de trouver un plaisir à travers la propagation de faux bruits et incitations des populations à la révolte contre les institutions établies et attentats contre les vies humaines ».

Commentant cette démarche, le docteur à thèse Jean-Claude Mputu révèle que Fridolin Ambongo détient un passeport du Vatican. Sa poursuite devrait suivre des règles diplomatiques. Il ajoute que la justice congolaise devrait d’abord se remettre au ministère des affaires étrangères qui, ensuite, réglera la question selon certaines normes internationales régissant les Etats en cas de conflit.

« Les relations entre les Etats et l’Eglise Catholique sont régies par des accords cadre. Le Vatican a un statut, le rang d’un Etat à part. Le cardinal Ambongo étant membre du Vatican, il bénéficie du passeport diplomatique de Saint-Siège. En cas de problème, les solutions doivent être trouvées avant tout dans le respect des lois et de l’accord-cadre. Dans le cas d’espèce, il semble que notre justice a fait fi de ces modalités. En tant que citoyen, je ne peux pas comprendre une telle démarche à partir du moment où le Cardinal est une personnalité congolaise qui exprime ses craintes sur l’avenir de notre Nation », explique ce chercheur en relations internationales.

Le docteur Jean-Claude Mputu pense que cette situation risque d’avoir des conséquences sur les efforts consentis pour la reconstruction de la paix et la cohabitation nationale au pays.

Roger Mulyata