La société civile du territoire de Beni, en province du Nord-Kivu et celle de la province de l’Ituri jugent « mitigé », le bilan d’une année des opérations conjointes des Forces Armées de la République Démocratique du Congo et l’Uganda People’s Defence Forces (UPDF), contre les terroristes d’Allied Democratic Forces (ADF).
Ces opérations militaires sont menées dans la région de Beni, au Nord-Kivu et dans une partie de la province de l’Ituri depuis fin 2021.
Selon la société civile coordination territoriale de Beni, les opérations « Shujaa » sont concentrées seulement à la frontière congolo-ougandaise, poussant ainsi l’ennemi vers la partie Ouest.
« Nous la société civile et l’ensemble de la population avons un constat. Ces opérations ne se déroulent que le long de la frontière congolo-ougandaise. Ainsi, l’ennemi est actuellement poussé vers l’Ouest. Notre demande est qu’on élargisse les opérations, de la frontière congolo-ougandaise jusqu’à Mambasa », fait savoir Omar Kalisya, Président de cette structure citoyenne.
Pour sa part, la coordination provinciale de la société civile de l’Ituri pense que cette coalition de force n’a pas permis l’éradication de ce groupe terroriste dans les territoires d’Irumu et Mambasa.
« Nous pensons que nous n’avons même pas besoin de dresser le bilan. Parce qu’au départ, nous avons fustigé cette coalition tout en sachant que ça ne pourrait pas être bénéfique pour la population de l’Ituri et du Nord-Kivu. On n’a jamais mis fin à l’existence des ADF dans cette partie du territoire national. Au lieu de les contenir là où ils sont, aujourd’hui ils sont dans une bonne partie des territoires d’Irumu et de Mambasa », déclare Dieudonné Lossa, coordonnateur de la société civile de l’Ituri.
Toutefois, ces deux acteurs de la société civile disent noter des avancées dans certains villages jadis caractérisés par l’activisme de ces terroristes.
L’accord portant mutualisation des forces FARDC-UPDF dans le cadre des opérations conjointes « Shujaa » avait été signé par le Chef de l’Etat Congolais, Félix Tshisekedi et son homologue ougandais, Yoweri Kaguta Museveni, le 30 Novembre 2021 pour éradiquer les terroristes ADF.
Mervedi Kalmer et Nickson Manzekele