La nouvelle société civile congolaise en territoire Beni, dans la Province du Nord-Kivu, dénonce la non prise en compte par les services de sécurité des alertes des forces vives sur la présence des terroristes d’Allied Democratic Forces (ADF) dans le village Museya.
Cette dénonciation fait suite à l’attaque menée par ces terroristes, la nuit de jeudi à vendredi 02 Mai 2023 contre cette entité de la chefferie des Bashu située sur l’axe Kyondo-Kyavinyonge. Attaque au cours de laquelle 9 civils ont été atrocement tués. Les habitants dénoncent le laxisme des services de sécurité dans la protection des civils.
« Dans un mois, nous comptons trois incursions alors que les soldats ougandais sont là. À Kyavinyonge, Museya, Karuruma, … nous vivons la peur au ventre », déplore un habitant de Museya.
Le Coordonnateur de la nouvelle société civile de Beni fait savoir que le nouveau carnage de Museya a suscité des scènes de panique parmi la population tout au long de la journée de vendredi. À en croire Moïse Kiputulu, cette situation est une résultante « de la non prise en compte des alertes » des forces vives locales sur les mouvements de l’ennemi dans la zone.
Du côté de l’armée, les efforts sont fournis pour mettre hors d’état de nuire l’ennemi. Selon le capitaine Antony Mualushayi, porte-parole des opérations Sokola 1 Grand Nord, l’ADF n’a qu’un seul objectif, « opposer la population à son armée ». Il rassure que les FARDC continuent à mener des opérations pour éradiquer le phénomène ADF.
Dans un intervalle d’une semaine seulement, une vingtaine de civils ont péri en chefferie des Bashu dans diverses attaques ADF.
La Rédaction