Nombreux déplacés s’intègrent de plus en plus dans les milieux d’accueil, gràce aux activités agricoles en territoire de Beni, dans la Province du Nord-Kivu. Ils entretiennent des petits jardins qui leur permettent de subvenir aux besoins de leurs familles.

Fuyant les atrocités dans les périphéries de Cantine, en groupement Baswagha-Madiwe, au Nord-Kivu et même dans la province voisine de l’Ituri, des milliers de personnes viennent de se concentrer dans des milieux un peu sécurisés, notamment Cantine-Centre, Mabalako et Mangina.

C’est ainsi que ces vulnérables développent différents mécanismes de résilience en vue de s’intégrer au sein de la communauté. Ils optent pour les activités agricoles. Ceux-ci accèdent à des terres arables grâce à certaines ONG qui négocient avec les chefs terriens. Ils pratiquent de l’agriculture à partir de laquelle sont obtenus des produits vivriers leur permettant de subvenir aux besoins.

« Dans ce champ, je cultive du riz, des arachides et le manioc. Mais avant, j’ai planté des haricots que j’ai déjà récoltés. Avec ce champ, j’habille et nourris facilement mes enfants. Je paie aussi les factures des soins médicaux », témoigne une femme déplacée.

De son coté, Mumbere Baruti, un autre déplacé révèle qu’avant d’entretenir son jardin, il ne vivait que grâce à l’aide de la famille d’accueil.

« Je me suis déplacé de Komanda, en province de l’Ituri. La vie a été tellement difficile à notre arrivée à Cantine. J’ai planté des légumes comme les amarantes et les épinards. Avec cette activité champêtre, je nourris, scolarise et loge mes 5 enfants », déclare-t-il.

Dans la majeure partie de la région de Beni, la population fait face aux conséquences multiples des conflits armés orchestrés par des groupes armés locaux et étrangers dont les terroristes d’Allied Deomcratic Forces (ADF).

Mervedi Kalmer