La cellule Brazza située au quartier Congo Ya Sika en ville de Butembo, dans la Province du Nord-Kivu se vide de ses habitants depuis la soirée de lundi 5 Décembre 2022. Ces derniers abandonnent leurs habitations après l’installation d’une position militaire des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) dans cette partie de la commune de Vulamba.

Selon Kambale Muhangwa, l’un des habitants du quartier Congo ya Sika, la population se déplace vers d’autres endroits par ce qu’elle a peur de la présence des militaires FARDC déployés dans cette contrée.

« Ce qui a occasionné le déplacement de la population, c’est l’installation d’une position militaire dans cette cellule. Cela a provoqué la peur au sein de la population. Ce que nous demandons au Maire de ville, c’est d’enlever ces militaires et les ramener dans un endroit lointain », témoigne-t-il.

En réaction, le Commandant ville des Forces Armées de la RDC dit ne pas être au courant de ce déplacement des populations. Le lieutenant-colonel Yvon Ngoy Kiesse appelle la population de Brazza au calme, tout en précisant que cette nouvelle position militaire vise à déjouer les attaques armées des brebis galeuses qui se cacheraient dans la communauté.

« La population ne peut pas se déplacer quand elle ne connait rien. Ceux qui se déplacent en savent peut-être quelque chose. Ils sont en connivence avec les jeunes bandits du coin. Cette population doit garder son calme et laisser l’armée faire son travail. On est là pour chercher les brebis galeuses, ceux qui détiennent les armes sans permission. C’est ce que l’arme recherche dans la partie nord de Butembo », exhorte cet officier supérieur de l’armée.

Un climat de méfiance règne actuellement entre les militaires FARDC et les civils en ville de Butembo. La population accuse l’armée d’être responsable des cas de viols, vols et d’arrestations arbitraires. De leur côté, les forces de défense et de sécurité accusent certains civils de complicité avec les miliciens Maï-Maï qui s’attaquent aux militaires et aux policiers.

La Rédaction