Les communautés victimes de l’insécurité en territoires de Djugu et Mahagi, dans la Province de l’Ituri demandent au Président de la République Démocratique du Congo (RDC) d’ordonner l’arrestation des animateurs de l’état de siège dans cette partie du pays.

Réunies au sein de la structure G5, ces communautés ont formulé cette recommandation lors d’un point de presse, tenu Mardi 17 Janvier 2023. Une prise de position qui fait suite à la reprise des hostilités entre les groupes armés dans les territoires de Djugu et Mahagi.

D’après Vicky Ngona, porte-parole de cette structure, le Gouvernement congolais devrait dépêcher une délégation pour diligenter une enquête sur les tueries des civils en Ituri.

« Au Président de la République, de diligenter une mission composée de l’auditorat général, de la haute cour militaire, du ministère de la défense nationale et de la justice, sous la haute autorité du Président de l’assemblée nationale afin que le décor préliminaire d’un tribunal spécial pour l’Est soit planté. En effet, vraisemblablement outre le business criminel qui s’est implanté sur cette tragédie en province de l’Ituri, la politique en soi qui s’en mêle ne joue pas en sa faveur. Les communautés victimes de l’Ituri constituent une lourde charge sur le dos de la communauté nationale et internationale. Que le Chef de l’Etat ordonne l’arrestation des autorités sous l’état de siège et tous les Commandants pour haute trahison contre le vœu de la restauration de l’autorité de l’Etat », déclare-t-il.

Contacté par le correspondant de rtvh.net à Bunia, l’exécutif provincial de l’Ituri n’a pas réagi à cette accusation.

La structure G5 regroupe les communautés ethniques de Nyali Kilo, Hema, Alur, Mambisa et les Ndo-Okebo.

C’est depuis le mois de Mai 2021 que le Président Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo avait proclamé l’état de siège dans les Provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri. Une décision motivée par la situation d’insécurité qui sévit dans ces deux provinces, caractérisée par des tueries répétitives des civils par des groupes armés.

Nickson Manzekele