La Conférence des Eglises de Toute l’Afrique (CETA) appelée à faire entendre, à travers le monde, la voix de la République Démocratique du Congo (RDC) face aux violences armées dont elle est victime.

Appel lancé par Julien Paluku Kahongya, ancien gouverneur de la province du Nord-Kivu et expert en management des conflits armés dans la région des grands-lacs, décentralisation et développement. C’était au cours de son intervention à la matinée d’échanges et de solidarité organisée, samedi 8 juin 2024 à Kinshasa par l’Eglise du Christ au Congo (ECC) en collaboration avec la CETA.

Il a axé son exposé sur les différentes atrocités que subit la RDC depuis plus de deux décennies. Il a évoqué les différents massacres des civils dans la partie Est du pays et la guerre d’agression rwandaise sous couvert du M23 ayant entrainé plus de 10 millions de morts.

À l’en croire, l’insécurité entretenue par certains pays voisins vise le pillage des minerais stratégiques de la RDC. L’ancien gouverneur du Nord-Kivu a démontré que les violences armées ont provoqué la destruction du capital humain, social, économique et environnemental.

Matinée d’échanges et de solidarité organisée, samedi 8 juin 2024 à Kinshasa.

Pour y mettre fin, Julien Paluku a réitéré sa proposition relative à la construction des instruments de puissance d’un Etat pour imposer la paix à l’Est de la du pays. Il en a profité pour exhorter la conférence des églises de toute l’Afrique à porter plus haut, la voix de la RDC dans la résolution du fléau sécuritaire.

« L’église a pris l’engagement de nous aider à mieux communiquer sur la cruauté humaine qui se passe dans le pays pour aboutir à une appropriation au niveau international et qu’un jour, les Nations-Unies reconnaissent le quatrième génocide à part celui des arméniens, des juifs et des rwandais. La finalité est que les auteurs des génocides en arme soient réellement punis », a plaidé l’expert en management des conflits armés.

La matinée d’échanges et de solidarité a permis aux participants de connaitre le calvaire que transverse le peuple congolais, a fait savoir le Révérend Isaac Kalonji, deuxième vice-président de l’Eglise du Christ au Congo. Il a rappelé que cette rencontre a été sollicitée par l’église depuis 2019 au cours d’une réunion du comité exécutif de la communion africaine des églises reformées, à Nairobi au Kenya. Prévue en 2020, elle a été reportée suite à la pandémie de Covid-19.

Martin Leku