Au moins 23 personnes tuées et d’autres portées disparues depuis le début de l’année 2023 dans les groupements Ngulo, Bulengya, Luongo, Manzia, Muola et Mwenye, en chefferie des Baswagha, au Nord-ouest du territoire de Lubero, province du Nord-Kivu.
La coordination territoriale de la société civile de Lubero a livré ces statistiques dans une déclaration rendue publique Vendredi 10 Février 2023. Dans ce document, cette structure citoyenne se dit préoccupée par la montée de l’activisme des groupes armés Maï-Maï dans cette zone.
En plus des tueries et enlèvements, ces miliciens sont accusés d’avoir violé 9 femmes et imposé l’arrêt des activités scolaires. Selon le Président de la société civile de Lubero, 9 670 ménages ont été contraints à se déplacer depuis plusieurs mois, à cause des hostilités qui opposent ces groupes armés Maï-Maï.
« Dans l’intervalle de 40 jours, le bilan des attaques fait état de plus de 23 personnes tuées et/ou enlevées, plus de 9 femmes violées et plusieurs biens de la population pillés et emportés. Il y a aussi des cas de torture et de milliers de déplacés signalés », déplore Georges Muhindo Katsongo.
Il appelle les leaders de ces milices à mettre fin aux hostilités. Aux autorités compétentes, de trouver une solution urgente au problème d’insécurité qui déstabilise cette partie du territoire de Lubero.
Les groupes armés les plus cités dans ces exactions en chefferie des Baswagha sont notamment le Front des Patriotes pour la Paix (FPP/AP) de Kabido, l’Union des Patriotes pour la Libération du Congo (UPLC) de Kilalo et la coalition Yira-Force et Mazembe.
Asaph Litimire