250 ex-combattants issus de différents groupes armés cantonnés à Kasando, au sud du territoire de Lubero, province du Nord-Kivu, dénoncent le retard observé par le Gouvernement de la RDC, dans le processus de leur réinsertion communautaire.

Ils l’ont exprimé à travers un sit-in organisé devant le bureau administratif de la Commune rurale de Kirumba, vendredi 15 Mars 2024. Il s’agit des anciens combattants qui ont adhéré au programme de Désarmement, Démobilisation, Relèvement communautaire et stabilisation (DDRC-S).

Ceux-ci viennent de passer plus d’une année dans ce site de cantonnement.

« Nous sommes fatigués de rester au centre de démobilisation de Kasando car on nous avait parlé de 45 jours. Et voilà, nous venons de passer une année et trois mois. Nous ne sommes pas bien pris en charge. C’est pourquoi, nous demandons au Bourgmestre de plaider pour notre cas auprès des autorités hiérarchiques », déclare Katembo Samy, l’un d’eux.

Le chef d’antenne du programme DDRC-S à Lubero indique que le processus de réinsertion communautaire de ces ex-combattants a été suspendu par le gouvernement congolais.

« Nous avons déjà cartographié leurs zones de retour et leurs familles. Donc, tout est fin prêt. Ce qui a bloqué c’est la hiérarchie qui étudie les conditions de faisabilité de leur réinsertion, surtout sur le plan sécuritaire », explique Eric Masinda.

Un ultimatum de 48 heures a été accordé au Gouvernement congolais par ces ex-combattants, afin de faciliter leur réinsertion de manière paisible.

Asaph Litimire