La province du Nord-Kivu, à l’Est de la République Démocratique du Congo a enregistré 74 victimes des bombes larguées et d’explosion des mines anti personnelles dont 33 cas de décès depuis 2023.

Statistiques communiquées à rtvh.net, jeudi 4 avril 2024 par la Synergie pour la Lutte Anti Mine (SYLAM). C’était à l’occasion de la journée internationale de sensibilisation contre les mines anti personnelles.

Marion Ngavho, Coordonnateur national de la SYLAM indique que le Nord-Kivu, une province victime des conflits armés, regorge actuellement 19 zones dangereuses. Elles sont localisées à Nobili, dans le territoire de Beni; au sud du territoire de Lubero ; à Minova, en territoire de Masisi, dans le Rutshuru et à Nyiragongo.

« Depuis janvier 2023, la SYLAM Nord-Kivu a enregistré 74 victimes dont 33 décédées par bombes larguées et engins manipulés. Nous avons marqué 19 zones dangereuses. Les difficultés auxquelles nous faisons face sont notamment l’insécurité, l’accès aux routes et un faible financement. Les engins explosifs improvisés tels que les mines, les roquettes, les grenades, les mortiers, ressemblent malheureusement aux objets que nous utilisons couramment dans nos maisons », souligne Marion Ngavho qui appelle la population à alerter sur tout objet suspect.

Instituée en 2005, la journée internationale de sensibilisation contre les mines anti personnelles vise à promouvoir un monde exempt du danger que représentent les mines et autres restes de guerre. En 2024, elle est célébrée sous le thème, « protéger les vies et consolider la paix ».

Roger Mulyata