Deuxième journée sans taxi, mardi 20 Décembre 2022 en ville de Butembo. Cette grève a été déclenchée par les associations des taximen de la partie grand nord de la province du Nord-Kivu.

Les grévistes dénoncent la précarité de la situation sécuritaire dont ils sont victimes dans la région de Beni, Butembo et Lubero, au nord de la Province du Nord-Kivu.

Réagissant à cette décision, certains utilisateurs de ce transport en commun disent soutenir la démarche des taximen, quelles que soient les conséquences y afférentes. Ils appellent les autorités à rétablir la paix et la sécurité dans les zones en proie aux violences armées.

« Les taximen ont pris cette décision de grève parce qu’ils sont insécurisés pendant l’exercice de leur activité. Ils sont kidnappés mais aussi victimes d’autres formes de violation des droits humains. Ils ont aussi des droits qui doivent être protégés. Que les autorités compétentes rétablissent la paix et la sécurité. Sans la sécurité, il n’y aura aucune avancée », soutient Kambale Nzogha.

D’autres par contre, fustigent les conséquences liees à cette grève qu’ils qualifient d’auto-flagellation.

« Une Maman qui a sa fille malade aux Cliniques Universitaires de l’UCG, on lui fait une ordonnance pour l’achat des médicaments au centre-ville et elle m’a demandé de lui rendre service. Maintenant-là, je suis obligée de marcher, faire le pied de l’horizon jusqu’en ville et de la ville jusqu’à l’horizon. Ce n’est pas facile », déplore Maitre Louange Milonde.

Les rares taximen qui ont tenté travailler sans gilet ont été traqués par leurs collègues sur différentes artères de Butembo. Un taximan qui faisait partie de l’équipe de bouclage de ses collègues a été interpellé par les éléments des FARDC au niveau du rond-point la CONCORDE.

Consécutivement à cette grève, le Président de l’Association des Taximen Motos et Véhicules (ATAMOVE) a été invité, lundi 19 décembre, par l’autorité urbaine pour expliquer la situation. Mumbere Misisa Jackson a indiqué que la motivation de deux journées sans taxi décrétées par les différentes corporations regroupant les taximen dans le Grand Nord de la province, est de pleurer plus de 300 membres morts dans l’insécurité et regretter la perte de plus de 150 motos.

La Rédaction