L’ONGDH COLIBRI/RDC asbl propose la modification de la loi portant sur la nationalité congolaise. L’objectif est de permettre à la RDC de faire face à la persistance de l’insécurité dans sa partie Est.

Cette proposition est contenue dans une pétition lancée en ville de Butembo, dans la province du Nord-Kivu, jeudi 09 Mars 2023. Cette organisation non gouvernementale engagée dans la lutte contre l’impunité des auteurs des graves violations des droits de l’homme et du droit international humanitaire, fait savoir que plusieurs congolais complotent actuellement contre leur pays pendant cette guerre d’agression du M23 soutenu par l’armée rwandaise.

« Ces agresseurs manipulent certains congolais et s’appuient sur eux pour tenter de justifier leur évasion. Ces compatriotes, en se rendant couples d’intelligence avec les forces qui envahissent et détruisent la RDC, font le choix de trahir leur propre pays. Ils deviennent indignes d’être des congolais », explique Maitre Bienvenue Kivyamunda, coordonnateur de COLIBRI/RDC asbl.

Selon lui, toutes les personnes qui complotent contre le pays doivent être définitivement déchues de leur nationalité.

« Tout acte qui porte atteinte à la sureté de l’Etat et une expression de manque de loyauté envers la patrie, doivent entrainer la déchéance de la nationalité congolaise à l’endroit de leurs auteurs. Nous demandons la révision de la loi sur la nationalité congolaise, de manière à permettre au Gouvernement congolais, après avis conforme de l’Assemblée Nationale, de sanctionner les traitres par la déchéance de la nationalité congolaise de manière définitive. La déchéance peut également intervenir dans les cas ci-après : si le congolais décide de servir dans les forces armées d’un autre Etat, si le congolais adhère à un groupe armé collaborant avec une armée étrangère », recommande cette ONGDH.

Depuis plus de deux décennies, la partie Est de la République Démocratique du Congo est confrontée à plusieurs conflits armés occasionnant des millions de morts, de déplacés internes et de réfugiés; Des villages et autres propriétés pillés. D’après COLIBRI/RDC, certains auteurs et instigateurs de ces crimes sont des congolais qui n’ont jamais été poursuivis. Bien au contre, ils ont parfois bénéficié des promotions dans les institutions et dans les forces de défense et de sécurité, lit-on dans ce document.

Roger Mulyata