Les communications des acteurs concernés par les affrontements en cours dans les territoires de Masisi et Nyiragongo consisteraient en une diversion afin de laisser croire que le cessez-le-feu est toujours respecté.
Analyse du Professeur Kahindo Muhesi Augustin, enseignant en sciences sociales, politiques et administratives à l’Université de Goma. Il parle d’un flou communicationnel entretenu autour des hostilités qui opposent les rebelles du Mouvement du 23 Mars (M23) aux groupes d’autodéfense « Wazalendo ».
« Le flou est que ce n’est pas le gouvernement congolais qui se bat officiellement. Mais, on sait pertinemment que les Wazalendo sont des alliés des circonstances des FARDC. Toutefois, nous n’avons pas beaucoup d’éléments pour savoir d’où les Wazalendo tireraient leur force, leur équipement pour se battre », commente-t-il.
Absence de communication structurée
Cet enseignant d’Universités ajoute que l’absence d’une communication structurée dans le camp des Wazalendo serait due au manque d’organisation de leurs différents groupes.
« Les Wazalendo pourraient ne pas communiquer parce qu’ils ne sont pas structurés et ne sont pas partie prenante au conflit officiellement », fait savoir le Professeur Kahindo Muhesi Augustin.
Les FARDC et le M23 s’accusent mutuellement d’être responsables des hostilités qui se poursuivent dans les territoires de Masisi et Nyiragongo. Lors de son intervention à la 78ème Assemblée Générale de l’Organosation des Nations-Unies en septembre, le Chef de l’Etat, Félix Tshisekedi avait réaffirmé la position de Kinshasa de ne pas dialoguer avec le M23 et ses alliés rwandais.
Roger Mulyata