L’auditorat militaire garnison de Beni, dans la province du Nord-Kivu vient d’ordonner la fermeture du cachot de l’unité de la police du Groupe Mobile d’Intervention (GMI).

Dans une lettre datée du 6 octobre 2023, l’auditeur militaire évoque plusieurs abus des droits fondamentaux des détenus constatés au sein cette maison carcérale. Il cite entre autres, les cas d’arrestations non justifiées et le dépassement du délai de garde à vue.

Cette décision de la justice militaire réjouit plusieurs habitants de Beni. La plupart d’entre eux qui se sont confiés à rtvh.net souhaitent que les auteurs de ces violations des droits humains soient punis conformément à la loi.

« Nous sommes très contents de la décision de l’auditorat militaire. La fermeture du cachot de GMI va nous aider. Parce que beaucoup de cas de violations des droits humains se passaient là-bas. Il faut que la justice militaire se saisisse de ces cas pour punir les auteurs », salue un habitat.

D’autres habitants de Beni plaident pour l’extension de cette décision dans des services de la Police National Congolaise (PNC).

« Ce n’est pas seulement dans le cachot de GMI où la dignité humaine est en souffrance. C’est dans presque tous les lieux carcéraux de la ville de Beni. C’est par exemple les cachots de la LENI (Légion Nationale d’Intervention), du bureau de renseignements policiers », recommande un autre.

Les détenus de ce cachot seront transférés vers d’autres amigos. La même lettre précise que le cachot du GMI Beni ne sera d’usage qu’en cas de sanction disciplinaire des policiers fautifs.

Mervedi Kalmer