La circulation incontrôlée des armes et la non prise en charge régulière des besoins des déplacés font partie des facteurs à la base de la montée de l’insécurité dans le territoire de Nyiragongo, province du Nord-Kivu, à l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC).

Déclaration faite devant la presse de Goma, mardi 21 mai 2024 par le coordonnateur adjoint du Cadre de Concertation Nationale de la société civile en RDC. Placide Nzilamba ajoute aussi la consommation des stupéfiants par des jeunes.

« Le territoire de Nyiragongo est aujourd’hui divisé en deux parties. Le M23 occupe la partie Muhumba et Kibumba et le Gouvernement occupe la partie sud. La situation devient de plus en plus précaire parce que parmi ceux qui fuient, il y a des bons et des mauvais. Et ces derniers insécurisent l’entité par des vols, cambriolages, kidnappings. Il y a aussi certains délinquants militaires qui s’adonnent à des tracasseries, extorsion des biens de la population. D’autres se cachent avec leurs armes dans des maisons d’habitation. Ces facteurs entraînent l’insécurité à Nyiragongo. A cela s’ajoute la toxicomanie des jeunes qui consomment du chanvre et des boissons fortement alcoolisées », explique-t-il.

En moins d’une semaine, deux présumés bandits ont été tués par des habitants en colère. Le dernier cas en date a été signalé dans la nuit de lundi à mardi 21 mai. Un homme a été brûlé vif.

La coordination territoriale de la société civile de Nyiragongo demande à l’administrateur de territoire et aux autorités militaires de redoubler d’efforts pour sécuriser la population.

La Rédaction