La société civile Forces Vives du Nord-Kivu lance un ultimatum de deux semaines au gouvernement de la République Démocratique du Congo (RDC) pour engager des opérations militaires contre la rébellion du Mouvement du 23 Mars (M23) soutenue par le Rwanda.

Dans son communiqué publié lundi 23 octobre 2023, cette structure citoyenne rappelle que les forces d’autodéfense appelées « Wazalendo » combattent actuellement la coalition M23-RDF et connaissent des succès en infligeant des défaites militaires aux agresseurs. Elle note que suite à ces succès, des voix s’élèvent au sein de la Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC) et à la Communauté internationale pour exiger rapidement un cessez-le-feu suivi des menaces fermes des sanctions.

« Pour preuves, Mardi 10 Octobre 2023, Uhuru Kenyata, Facilitateur des pourparlers de Nairobi par son communiqué, a appelé à la cessation immédiate des combats entre les groupes d’autodéfense Wazalendo et les rebelles du M23-RDF tout en mentionnant que la solution reste politique et non militaire. Jeudi 12 Octobre 2023, l’Ambassade des USA à Kinshasa a publié un communiqué dans lequel elle a appelé aussi à la cessation des hostilités pour privilégier la solution politique et non militaire », lit-on dans ce communiqué.

La société civile souligne que ces appels au cessez-le-feu ont permis aux rebelles du M23-RDF de réoccuper la cité de Kitshanga, en territoire de Masisi ; Kinyandonyi, Murimbi, Butare, Marangara et Kabizo en territoire de Rutshuru, en date du 21 Octobre 2023.

Selon les forces vives du Nord-Kivu, le gouvernement congolais devrait quitter le cessez-le-feu « théorique et hypocrite » imposé par l’EAC et la communauté internationale.

Pour ce faire, la Société Civile Forces Vives du Nord-Kivu donne un ultimatum de deux semaines au gouvernement congolais pour abandonner sans délai la voie diplomatique et libérer tous les espaces sous emprise du M23-RDF. À défaut de satisfaire à cette demande, elle menace d’inviter la population à la révolte.

La Rédaction

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